Protégeons et aimons notre français.
ELLE
Elle nous berce dès notre premier souffle. Peut-être en chansons ou à travers des mots doux. Elle nous enveloppe et nous gagne au point de ne plus jamais nous quitter. À moins qu’elle nous trouve plus tard, au détour d’un chemin chargé de promesses, assez forte pour nous happer, s’arrimer à ces langues qui nous façonnent déjà. Elle accompagne nos premiers pas, du terrain de jeux aux bancs d’écoles. Elle nous mène vers l’autre, lui tend la main. Et elle l’embrasse aussi…Parce qu’elle vient de loin, elle sait comme aucune autre susurrer avec splendeur et nuances, l’amitié, l’amour. L’âge n’a pas d’emprise sur ses pouvoirs exaltants.
Elle nous sert aussi, dans le désir, l’espoir, le partage, la peur, l’adversité.
L’écrivaine s’y plonge, la poète s’en émeut, la dramaturge en fait des étincelles, dans la main de l’artiste, elle devient magique et l’interprète lui fait honneur. Le public, lui, retombe sous son charme comme au premier jour. Elle adhère aux époques, se meut au gré des tendances, s’adapte aux courants.Oui, elle est généreuse, ouverte, grandiose, passionnée, épique.
Les enfants apprivoisent, les jeunes l’a transforment, les plus âgés l’élèvent comme un drapeau. Fougueuse, elle garde le cap ; de l’île d’Orléans à Natashquan, de Maniwaki à Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, de Montréal à Saint-Siméon. Ici ou ailleurs, maintenant chez nous, ou dans l’autre monde, empreinte de notre culture, elle ne nous abandonne jamais; emblème matrimonial d’une nation, héritage à faire fleurir, à transmettre à l’infini.
Grâce aux femmes de lettres, la langue française au Québec est encore et toujours mûre pour les plus beaux lendemains…Pour elles, pour vous, pour ces histoires uniques transmises dans une langue à chérir, gardons-là à l’abri de la menace, de son effritement, de sa disparition.
Protégeons et aimons notre français.
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