ÉDITORIAL
Absence de réactions officielles au Plan de relance du secteur du livre annoncé par le gouvernement du Québec
L’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) et l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL) n’ont pas réagit officiellement à l’annonce du Plan de relance du secteur du livre annoncé le 25 juin dernier par le gouvernement du Québec. Par réaction officielle, nous entendons la publication d’un communiqué de presse au logo et à la signature du ou de la présidente de l’organisme. Les deux organismes se sont limités à répondre aux questions des journalistes et s’en tenir ainsi à des réactions médiatiques.
Pourtant l’UNEQ s’était donné la peine de publié une réaction officielle face au plan de relance économique du milieu culturel annoncé par le gouvernement du Québec le 1er juin dernier. Son communiqué de presse s’intitulait : Relance du secteur culturel : aucune aide directe pour les écrivain.e.s québécois. ANEL a fait de même avec son communiqué de presse intitulé L’ANEL salue l’engagement de la ministre de la Culture et des Communications.
Pourquoi, cette fois, en présence d’une annonce gouvernementale spécifique à la filière du livre, leur propre secteur, les deux organismes ont décidé de ne pas publier de communiqués de presse exposant leur position face au Plan de relance du secteur du livre annoncé le 25 juin dernier par le gouvernement du Québec ? Pourquoi se limiter de réponses aux questions des journalistes qui ont décider de communiquer avec eux ? Qu’advient-il des gens qui ne s’informent plus auprès des médias ?
Je crois dans la communication officielle par communiqué de presse parce qu’il s’agit alors du message original, sans aucun traitement médiatique, sans filtre ou, si vous préférez, sans aucune autre interprétation que celle de la source même de la réaction.
Nous sommes très loin d’une telle communication officielle avec un simple message sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, pour avoir l’ensemble des actualités d’un organisme, y compris des organismes et des ministères gouvernementaux, vous devez compléter votre cueillette d’information en consultant leurs pages sur les réseaux sociaux. Souvent, les organismes décident de ne pas émettre de communiqués de presse pour se limiter à un message sur les réseaux sociaux. Qu’advient-t-il des gens qui ne sont pas abonnés aux pages de ces organismes sur les réseaux sociaux ou, pis encore, des gens qui ne fréquentent pas les réseaux sociaux ?
Aujourd’hui, la décision d’écrire et d’émettre un communiqué de presse officiel ne repose plus sur les chances d’obtenir une couverture de presse dans les médias traditionnel. Le décision se fonde plutôt sur l’obligation de tenir informer la population par de multiples accès à l’information, à la même information. Et cette obligation découle des appuis demandés à la population au fil du temps. Bref, si on souhaite un support populaire à nos revendications, il faut tenir la population informée en toutes circonstances. Et cela ne passe plus obligatoirement par les médias traditionnels et les réseaux sociaux.
Aujourd’hui, une foule de site web, de carnets (blogues), de magazine en ligne… se font un devoir de publier les nouvelles de la source originale exposées dans les communiqués de presse des organismes. Ainsi, la population a accès à la nouvelle dans sa forme la plus pure, délester de toutes interprétations médiatiques préalable. Le lecteur devient le premier à interpréter la nouvelle.
L’information transmise aux médias traditionnels circule en réseau fermé. Seuls les lecteurs, les téléspectateurs et les auditeurs de ces médias disposent de l’information. Ce modèle n’est plus de mise de nos jours.
Le pouvoir n’est plus à celui qui emprisonne l’information dans ses pages sous droits d’auteur mais à celui qui la diffuse le plus largement possible.
Prenons en exemple la revue de presse littéraire hebdomadaire de l’UNEQ. Relever ce qui se dit et ce qui s’écrit dans les médias pour se ternir informer de la couverture de presse du milieu du livre part d’une bonne intention. Mais que dire alors des communiqués de presse qui ne trouvent pas écho dans les médias ? Il faut aller aux sources et non pas se limiter aux choix des médias. C’est pourquoi, chaque jour, je fréquente le diffuseur le groupe CNW/CISION/TELBEC et de nombreux autres. Je recherche la source première : les communiqués de presse.
Groupe CNW Ltée est une société de diffusion de communiqués canadienne fondé en 1960 qui distribue aux médias des communiqués de presse, photos, diffusion sur internet et vidéoclips de la part de ses clients. Il est propriété conjointe de PR Newswire des États-Unis et de Press Association de Grande-Bretagne. Wikipédia
On peut suivre aussi la publication des communiqués de presse sur le fil d’information du gouvernement du Québec et celui du gouvernement du Canada, dans les sections «Salle de presse» des sites web des organismes, entreprises et individus. En l’absence de communiqué de presse, nous ne couvrons pas la nouvelle.
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