ÉDITORIAL
La culture su l’cul et nos ministres aussi !
Serge-André Guay, président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys / Appui-Livres
La Culture est tombé su l’cul et qui c’est qui est en dessour, ben écrasés comme une galette de sarrasin : les écrivains et tous les autres créateurs.
Car qui parle de l’industrie culturelle ne parle pas des créateurs.
Même la Loi du livre ne dit pas un mot au sujet des écrivains !
Et que dit l’éditeur à l’écrivain ? Attends !
L’auteur devra accepter que la crise nous a fragilisés et que le nombre de nouveautés sera moindre, croit Antoine Tanguay. (président des Éditions Alto)
Ben sûr, les éditeurs ont tout perdu. Ils se rendent à la banque alimentaire à chaque jour. Ils viennent de tomber sur le BS. Employés d’eux-mêmes, ils demandent la PCU. Ils ne mangent plus à leur faim. Ils en sont malades. Ils ne peuvent pas payer leurs employés. Ils ont été expulsé de leurs locaux. Ils ont vendu leurs chars, leurs collections de nains de jardin, leurs bibliothèques et leurs chemises. Ils sont dans la grande pauvreté. Misère !
Et comment faire lorsqu’on est un pauvre libraire avec un commerce qui génère une marge bénéficiaire aussi faible que 1% à 2% ? Que faire ? Économiser en allant à la banque alimentaire pour dégager une vraie marge ? Dégager de l’appart pour sauver un peu de sous neufs et coucher dans mon char ?
Ces gens-là, mon cher, ils ne rêvent pas d’être écrivains. De vivre de sa plume. Ils savent que ce n’est payant. Et dire qu’il se trouve un écrivain qui tient une levée de fond pour les libraires.
Ce sont les écrivains qui sont su l’cul et la PCU avec un vaisseau en or massif qui ne peut que couler à pic.
Car les écrivains, c’est de l’or en barre. C’est la littérature. Ce sont eux qui fondent les mots au creuset de la création. Des mots en lettres d’or. Ils ont la mine au ventre et ils sont exploités. Mais veut le savoir ? Qui veut faire quelque chose ?
Les éditeurs ne veulent rien savoir. Ce n’est pas leur affaire la faim des écrivains.
Maintenant, en ce qui concerne les conditions de travail, la rémunération, les avantages sociaux, le salaire d’écrivaines et d’écrivains, l’UNEQ s’adresse aux mauvaises personnes en ciblant les éditeurs, car n’en déplaise à l’UNEQ et à ses membres, ces derniers demeurent des travailleurs autonomes. C’est donc vers l’État qu’il faut se tourner pour améliorer leurs conditions de vie.
Alors, le gouvernement ? Certainement pas !
Non, non, non, ce qui va sauver les écrivains, c’est la création d’une industrie du manuscrits. Un seul et unique dépôt dépôt de manuscrits pour tous les écrivains et auquel les éditeurs doivent s’abonner et acheter des licences d’édition en payant le gros prix.
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