La Fondation littéraire Fleur de Lys deviendra-t-elle l’Association québécoise du loisir littéraire ?
Je vous cacherez pas que l’entreprise privée livre une forte concurrence à la Fondation littéraire Fleur de Lys depuis le début de l’année. À titre d’organisme sans but lucratif non subventionné, la Fondation littéraire Fleur de Lys n’a pas les moyens d’acheter de la publicité sur internet. Les entreprises privées forcent la note en tenant des campagnes de publicité agressives sur le web. Certaines sont québécoises, certaines sont étrangères (avec un pied à terre au Québec).
Les consultants privées et les entreprises privées s’arrachent les auteurs amateurs et poussent très vite ces derniers à devenir des auteurs entrepreneurs, ce qui leur rapporte davantage de profits. La commercialisation à outrance du loisir littéraire me monte au nez.
Car c’est bel et bien ce dont il est question : de LOISIR littéraire, d’une pratique culturelle en AMATEUR. Fortement incité à se professionnaliser par les consultants privés et les entreprises privées, l’auteur amateur cherche désormais lui aussi le profit.
Il n’est plus question de sa contribution au patrimoine littéraire nationale et encore moins de loisir littéraire.
La Fondation littéraire Fleur de Lys persiste et signe et remercie les auteurs amateurs qui lui font confiance.
Soutenir le pionnier de l’édition en ligne avec impression à la demande au Québec est une noble cause.
Si nous continuons à perdre des plumes au profit de l’entreprise privée, l’hiver sera froid sous notre toit. Rien n’empêche que nous sommes là pour rester. Notre quinzième anniversaire en est un exemple pattant.
La Fondation littéraire Fleur de Lys est un éditeur libraire engagé; nous ne nous soumettons pas à l’Omerta qui caractérise l’entreprise privée du livre. Je prends position et j’en suis fier.
Depuis quelques mois, nous défendons bec et ongles le loisir littéraire et nos actions s’inscrivent dans la mission d’éducation populaire de la Fondation littéraire Fleur de Lys. Je me demande même si nous ne devrions pas changer de nom pour devenir «l’Association québécoise du loisir littéraire» tout en conservant «Fondation littéraire Fleur de Lys» comme une simple marque de commerce pour notre maison d’édition.
Il m’apparaît que la Fédération québécoise du loisir littéraire a échoué dans sa mission que son Plan d’action stratégique ne répond pas aux demandes des auteurs amateurs parce qu’elle a une approche essentiellement commerciale de ces derniers, plutôt qu’une approche citoyenne et publique, libre et gratuite. Le Plan d’action stratégique de la Fédération québécoise du loisir littéraire n’a pas satisfait le gouvernement du Québec qui lui a retiré sa reconnaissance d’organisme national en loisir culturelle. Je ne crois pas qu’elle va retrouver un jour cette reconnaissance auprès du gouvernement.
Notre ambition est d’implanter et de développer une infrastructure nationale en loisir littéraire qui donnerait un accès libre et gratuit à des ateliers d’écriture, de correction, de révision, de typographie et de mise en page, de traitement de l’image, de montage graphique, de conception de couvertures, de production de maquettes pour l’imprimeur, de production de livres en format numérique, de lancement de livres, le tout, accompagné d’un service d’impression à la demande sans but lucratif (une sorte d’imprimerie nationale dédiée au loisir littéraire).
Nous traiterons en détails de ce projet de repositionnement de la Fondation littéraire Fleur de Lys dans notre prochain bulletin LE LOISIR LITTÉRAIRE AUJOURD’HUI – 2018.
Qu’en pensez-vous ?
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