Ils sont les pionniers de l’édition en ligne au Québec
La Fondation littéraire Fleur de Lys célèbre son dixième anniversaire

Serge André Guay de la Fondation littéraire Fleur de Lys et Renée Fournier, libraire.
Photo : Catherine Bouchard
LÉVIS – La Fondation Fleur de Lys, la première et unique maison d’édition en ligne au Québec et créée à Lévis, célèbre son dixième anniversaire.
Créée le 2 juin 2003, la maison d’édition de la Fondation Fleur de Lys, maintenant le http://www.manuscritdepot.com avait déjà, après six mois d’existence, 181 auteurs et 220 promesses de manuscrits. «Ça venait de partout dans la francophonie», souligne le fondateur Serge-André Guay. Aujourd’hui, après 10 ans, près de 500 auteurs sont passés à la maison d’édition en ligne et 360 titres sont disponibles avec trois options d’édition.
Si M. Guay a décidé de développer sa propre maison d’édition en ligne, c’est qu’il voulait publier l’un de ses essais, Comment motiver le consommateur à l’achat. En développant la maison d’édition en ligne, non seulement il rendait possible son projet, mais en s’associant avec d’autres auteurs qui souhaitaient la même chose, plusieurs ont pu concrétiser leur rêve.
Par ailleurs, bien que les auteurs professionnels font affaire avec les maisons d’édition traditionnelles, plusieurs ont tout de même de la misère à être publiés. C’est ainsi que, peu après la création de la Fondation Fleur de Lys, les auteurs professionnels faisaient leur entrée à la maison d’édition, à la demande de l’Union des écrivains québécois. «Ça augmente la qualité du catalogue de livres, souligne M. Guay. Ça leur permet d’augmenter l’espoir d’être lus»
Une maison d’édition courtisée
Pour l’avenir, M. Guay a bien des projets pour sa maison d’édition, dont celui d’une distribution plus large. «On veut aller sur Archambault, Renaud-Bray, Amazon et Barnes and noble, indique M. Guay. C’est là que l’on veut aller. On est courtisé. On a 360 titres en français et il y a pénurie de titres en français.» Déjà, M. Guay a rencontré des responsables chez Archambault, une histoire à suivre, peut-être. Quoi qu’il en soit, le monde de l’édition devrait changer un peu de mentalité sur la politique du livre au Québec, et ce, au nom du patrimoine littéraire.
«Dans les cinq prochaines années, peut-être, mais il faudrait changer la Loi du livre ou à tout le moins l’attitude. Pour le milieu de l’édition, un livre qui est sur internet, ce n’est pas un vrai livre, insiste-t-il. Si on veut une image juste du patrimoine littéraire, il faut tenir compte de tous ces gens qui écrivent en dehors du réseau.»
Lire cet article en ligne sur le site internet de l’hebdomadaire Le Peuple Lévis
—
Laisser un commentaire